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Ma muse
 
Tout près de la fontaine
Qui chante, et qui s'amuse
A l'ombre du grand chêne,
J'ai aperçu ma muse.
 
Elle était si gracieuse
Sur la pierre arrosée ;
Et pourtant si frileuse,
Fragile, effarouchée.
 
Elle happait une goutte
Qui bondissait vers elle ;
Et sans que je m'en doute,
Dans un bruissement d'ailes
 
Je l'ai vu disparaître
Dans le jour qui s'estompe ;
Et j'ai cru reconnaître,
Au loin, une colombe.






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